Bon, je dois bien avouer que je souffre pas mal actuellement, vive les opérations où on te charcute le sourire du plombier.... Résultat des course, je passe mes journées allongé sur le côté... Mais bon, les articles des répértoires ayant été crée, je peux enfin poster ce chapitre 5, j'espère que vous l'apprécierez ^^
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5 : Blocage technique
Encore ce cauchemar, encore ce mal de tête, ces horribles sentiments, ce mélange de colère, de haine, de rage, de peur et de tristesse, un étrange cocktail qui l'empêchait de dormir, l'épuisant à un tel point qu'Aurore avait l'impression d'avoir constamment mal à la tête à présent. Elle n'en pouvait plus. Pourtant, hors de question de demander de l'aide, elle se débrouillerait seule, comme toujours, aussi mauvais que cela puisse être d'un point de vue psychologique. Elle était donc à présent assise sur sa chaise de bureau, dans sa petite chambre de 10m² de l'orphelinat, un verre d'eau vide et une plaquette de paracétamol entamée devant elle, il y avait aussi une feuille blanche et un crayon de papier, Aurore ne cessait de regarder cette feuille. Elle souhaitait dessiner, mais au vu de ses exploits en art plastique au collège, elle doutait fortement de ses capacités à réaliser un dessin potable. Pourtant, il y avait cette irrépressible envie de griffonner sur cette feuille qui ne la lâchait pas et son mal de tête l'empêcher de réfléchir calmement à cette nouvelle et surprenante envie. Elle soupira pour la énième fois, refusant toujours de lâcher ce crayon. Elle se sentait épuisée, mais ne voulait pas se rendormir. Elle ne voulait pas revivre une fois de plus cet horrible cauchemar dont elle ne comprenait rien, mais qui la secouait bien plus qu'il ne le devrait. A bout de force elle ferma les yeux, tenta de penser à autre chose. Ne parvenant pas à se concentrer sur un sujet précis, elle se mit à chanter dans sa tête et à fredonner dans la réalité une comptine, une très vieille comptine dont elle ne se souvenait plus de l'endroit ou de la manière dont elle l'avait apprise. Cependant, elle l'apaisa bien plus que les deux cachets qu'elle venait d'avaler et qui ne semblaient toujours pas vouloir faire effet. Elle se laissa aller sur sa chaise, et se laissa emporter par sa propre mélodie. Aurore n'était plus sûre d'être réellement réveillée, mais elle se sentait bien mieux et c'était tout ce qui comptait. Etrangement, ce fut son réveil qui la sortit de cette étrange torpeur, mais lorsqu'elle revint à elle, sa migraine fut également de retour. Aurore se rendit rapidement compte qu'elle n'était plus sur sa chaise, elle était à présent assise à même le sol et ne se souvenait pourtant pas d'avoir bougé.
Encore un peu déboussolée, notre lycéenne se décida finalement à se lever pour éteindre la sonnerie de son réveil qui ne faisait qu'aggraver son mal de tête. Au passage, une feuille de papier s'accrocha à son pied. Elle n'y prêta toutefois aucune attention et la décrocha en secouant simplement son pied. Encore un peu ensommeillée, elle se dirigea vers son placard et en retira toutes les feuilles qui y étaient collées avant de pouvoir trouver la poignée. Elle prit rapidement quelques vêtements et sortit de sa chambre, toujours aussi peu réveillée. Arrivée dans la salle de bains elle fut aussitôt envahie par le bruit ambiant venant à la fois des douches, des robinets et de ses camardes de dortoir qui étaient de toutes évidences en bien meilleure forme qu'elle. Elle déposa ses affaires sur une petite étagère et entrepris de se déshabiller afin de pouvoir prendre une rapide douche froide. Ce n'est qu'une fois dans la cabine de douche qu'elle nota enfin l'étrange silence qui était soudain tombé. S'enroulant dans une serviette elle ressortit la tête de sa cabine et remarqua ses camarades qui la regardaient étrangement :
« - Il y a un problème ? finit-elle par demander, gênée qu'on la regarde ainsi
- Tu es recouverte d'encre Aurore, lui répondit sa voisine de chambre, tes vêtements aussi », ajouta-t-elle après avoir jeté un coup d'½il sur le pyjama qu'elle avait laissé sur la petite étagère avec le reste de ses affaires
Intriguée par sa réponse Aurore se décida à se placer devant le miroir... pour constater qu'elles avaient raison. Il y avait là à la fois de l'encre de stylo, mais aussi des traces de craies, de feutres, de crayons de couleur et de peintures, choses qu'elle n'avait pas dans sa chambre. Légèrement embarrassée par cette attention et cette apparence qu'elle n'avait pas prévu, Aurore retourna effacer le tout dans sa douche qu'elle s'était résignée à prendre chaude pour faire partir toutes ces traces. Redoutant d'aller dans sa chambre Aurore décida de jeter son pyjama qui n'était de toute manière plus récupérable et fila ensuite au réfectoire pour prendre son petit-déjeuner avant de remonter se brosser les dents. Une fois prête, elle dû se résigner à entrer dans sa chambre afin de pouvoir récupérer son sac de cours. Elle perdit pourtant de précieuses minutes à rester plantée debout devant la porte, hésitante. Aurore entendit clairement ses camardes quitter une à une le bâtiment pour se rendre à l'arrêt de bus ou directement à leur école, mais elle ne parvenait pas à se résoudre à ouvrir cette porte. Elle ne pouvait pas non plus appeler son médecin ou son psychologue, son portable était également dans sa chambre. Elle finit par se tourner dos à la porte avant de se laisser glisser, s'asseyant à même le sol : elle ne voulait pas ouvrir cette porte.
L'après-midi était déjà bien entamée et les deux « amis » commençaient sérieusement à s'inquiéter. Le lycée avait apparemment essayé de contacter Aurore et ses tuteurs mais il n'y avait pas eu de réponse, et eux-mêmes n'avait pas mieux fait. Le téléphone sonnait dans le vide. Inquiets, ils avaient fini par se rendre à la direction qui leur avait demandé s'il ne vouait pas aller voir d'eux-même ce qu'il se passait puisque personne ne répondait. Pour cela il devait bien évidemment attendre la fin des cours mais la secrétaire leur donna directement l'adresse d'Aurore. Ils furent donc particulièrement surpris de remarquer que cette adresse était en plein centre-ville. Bien évidemment, ils savaient qu'Aurore avait tendance à leur cacher des choses, eux aussi après tout, ils ne pouvaient donc pas lui en tenir rigueur, mais pourquoi leur cacher son adresse ? Après cette étonnante découverte ils furent incapables de se concentrer sur leurs deux dernières heures de cours. Etonnamment, Alexander fut l'un des premiers à quitter la salle lorsque la sonnerie retentie, ce qui était plutôt rare. Il n'en fut pas moins plus lent que Stephen qui l'attendit impatiemment à l'entrée principale. Ils partirent ensuite d'un bon pas vers le centre ville. D'un point de vu extérieur les autres lycéens devaient avoir l'impression qu'ils allaient chez Alexander, bien qu'il n'en fût rien. Etant particulièrement inquiet et bien qu'aucun des deux camarades ne comprenaient l'ampleur de cette inquiétude ils se dépêchèrent de rejoindre le centre ville avant de vérifier sur un plan la position exacte de la rue recherchée, cette simple halte suffit à les agacer davantage encore. Courant presque ils rejoignirent la bonne rue et se mirent à lire les numéros jusqu'à atteindre le bon...Et se figer sur place, devant l'orphelinat du Saint-c½ur.
Ange et Démon
